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Lout à New York

Lout the progressive

2 Mars 2010, 20:58pm

Publié par Lout

Bon, je vais retourner à mes chères études, c’est la période de tous les travaux écrits, c’est très légèrement la galère. J’ai beau avoir ressorti comme sujets de dissertation les vieux tubes du genre le 1er trio de Brahms ou la Fantaisie Bétique de Falla, ce n’est pas simple de gratter des pages en anglais et c’est aussi un peu frustrant car j’ai un peu plus de mal à faire du 2d degré. Ils ont du mal à comprendre ici d’ailleurs, ça doit être pour ça que je m’entends bien avec les Israéliens, puisque l’humour juif ce n’est que ça. Ensuite, dès qu’on commence à atteindre des niveaux de vocabulaire un peu plus élevés, on retrouve pratiquement les mêmes termes. Oliver à qui j’ai demandé de me relire, me demandait toutes les 2 minutes ce que signifiait tel ou tel mot. En plus en tant qu’ancienne cefedemiste, j’ai la conscience professionnelle trop poussée et je m’acharne à faire 3 fois plus que ce qui est demandé. Quand au cours sur Brahms, le prof nous a demandé de faire un compte-rendu d’une lecture de notre choix, alors que Guillaume faisait le résumé d’un chapitre d’une biographie où le fait musical le plus marquant était que Clara Schumann avait tourné les pages à la première de je ne sais quel trio, une crétine s’est jeté sur l’article « Brahms le progressiste » de Schoenberg, soit un bidule de 20 pages en anglais écrit par un des esprits les plus brillants et le plus musicalement tordu de l’histoire. Ceci étant dit, j’ai eu droit aux « congratulations » du prof pour avoir choisi ce texte et surtout pour l’avoir compris !

 

Nos présentations orales en équipe avec Javor pour le toujours aussi splendide cours « Introduction to graduate studies » se sont formidablement bien passés, en grande partie grâce à Claire et Mag qui ont littéralement payé de leur personne pour réussir à m’expédier à temps les enregistrements de Debussy introuvables à NY. Thanks girls ! Si j’avais imaginé il y a quelques mois que j’allais me retrouver à discourir en anglais sur les différences du son analogique et digital...

 

Après le reste des coulisses était un peu moins drôle, j’aurai dû me souvenir que le croate fait tout à la dernière minute, de ses devoirs d’harmonies littéralement exécutés la nuit avant le cours ou des essais pour les inscriptions aux USA où si je n’avais pas été derrière pour lui secouer les puces, il serait encore à traînasser à Salzbourg. Bref, lorsque la veille de notre première présentation, je ne l’ai pas vu à la bibliothèque, j’avoue que ma patience était arrivée à son extrémité. Je l’ai donc appelé pour apprendre qu’il était retourné chez lui : « Tu sais que la bibliothèque ferme dans une demi-heure ? - Oui mais je suis rentré faire une sieste et...- Tu ramènes tes fesses immédiatement. » Il a compris que l’heure n’était plus à la rigolade et il a rappliqué au triple galop.  

 

Nous avons tout de même formé une extraordinaire équipe, on a réussi à faire marrer tout le monde en comparant les premières éditions de l’opus 111 de Beethoven, le pari était risqué. Mis à part nos amis chanteurs et les Laurel et Hardy israéliens, certains groupes étaient tellement barbants qu’on s’est mis à compter le nombre de fois qu’ils disaient « euuuuh ». Nous sommes arrivés au total respectable de 150 fois en 20 minutes. On s’amuse comme on peut.

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